Fabrication d’un tapis de billard

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Élément essentiel pour la qualité de jeu, le tapis de billard bénéficie d’une attention particulière lors de sa fabrication.

Voici quelques explications succinctes.

Au départ de ce fabuleux tapis de billard, on trouve généralement un mouton. Le tapis de billard est composé principalement de laine. Parfois, les fabricants y mélangent une faible proportion de polyamide.

La première étape consiste à ourdir les fils et préparer les rouleaux qui formeront la chaîne du tissu. On dispose les bobines de fil sur des cantres, puis chaque fil s’enroule sur l’ourdissoir à la bonne place. L’opération continue jusqu’à obtenir la longueur désirée.

Le tissu naît réellement lors du tissage. Parmi les milliers de fils de chaîne alignés, aucun ne doit manquer pour obtenir le résultat attendu. Le tissage reste une opération délicate, soumise à des conditions strictes. L’humidité doit être suffisante afin d’éviter la casse excessive des fils.

Vient ensuite le premier contrôle. Les tapis de billard non traités quittent l’atelier de tissage pour subir un examen attentif. Cet examen permet de repérer et réparer les défauts de tissage ainsi que les éventuelles imperfections.

On réalise cette opération manuellement, grâce à des pinces, des aiguilles et du fil. Elle exige un soin extrême et une grande méticulosité.

Le foulage resserre et emmêle les fibres du textile pour donner au tissu du corps, du moelleux et de l’épaisseur. Cette opération combine un traitement chimique et un traitement mécanique. On imprègne le lainage de produits qui modifient son pH et augmentent son taux de feutrage.

On utilise par exemple soude, vinaigre, savon, kaolin ou argile smectique appelée terre à foulon. Le lainage subit ensuite une série de chocs qui compriment et enchevêtrent les fibres. Autrefois, on réalisait le foulage avec les pieds, d’où son nom.

Pour obtenir une teinture de qualité, le colorant doit se répartir le plus régulièrement possible entre les fils et fibres. Les principes colorants doivent ensuite se fixer aux fibres grâce à une attraction appelée affinité. Chaque type de fibre correspond ainsi à un colorant spécifique.

On accroît cette affinité en ajoutant certains produits chimiques comme sels alcalins, réducteurs ou sulfure de carbone. Ces systèmes de fixation restent accessibles par dessous, via les orifices prévus dans le fond du billard.

Pour cette dernière étape, vous avez le choix entre deux possibilités :

On presse ensuite le tissu entre deux rouleaux pour retirer mécaniquement le maximum de liquide. Puis on redresse la trame : fils de chaîne et de trame se placent à 90° les uns des autres. Enfin, on étire le tissu pour lui donner la largeur souhaitée.

Le tissu traverse une machine dont la température varie selon le type de drap. Cette opération permet de le sécher complètement.

L’épaillage élimine les matières végétales du drap sans altérer les qualités essentielles de la matière animale. On appelle aussi cette opération l’épincetage. Vient ensuite le nivelage ou tondage. Cette étape égalise les fibres dépassant à la surface et nivelle le duvet du drap de billard.

Le traitement élimine l’apprêt excédentaire du tissu et stabilise ses dimensions. On soumet ensuite l’étoffe à une chaleur humide. Pour cela, on enroule le tissu sur des mandrins perforés où circule la vapeur. Le décatissage redonne alors au drap gonflant et souplesse.

Enfin, on repasse le drap de billard à plat sur un cylindre pour supprimer les plis. Cette opération lui donne un éclat incomparable.

Pour la troisième et dernière fois, on soumet le drap à une vérification minutieuse. Ce travail précis garantit la mise sur le marché d’un produit sans défaut. Cette qualité reste indispensable pour tout tapis de billard.

Ce n’est qu’à l’issu de tout ce processus qu’interviendra le marquage, permettant de reconnaître un produit de qualité.

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