Retour sur les Championnats du Monde de Snooker.
Un mois après la fin des championnats du Monde de snooker, il est légitime de se poser la question de savoir comment et pourquoi Mark Selby a battu Ronnie O’Sullivan ?
Début Mai 2014, nous avons eu la surprise de voir Mark Selby remporter le titre de Champion du Monde de Snooker face au tenant du titre (et grand favori) Ronnie O’Sullivan, sur le score de 18 à 14. Un mois après, tentons d’examiner les raisons de ce résultat.
Le tempérament.
Lors de l’achat d’un billard, la première question concerne l’implantation et la surface nécessaire. Il faut ajouter 90 à 120 cm autour du billard, selon la longueur des queues utilisées.
Les obstacles tels que piliers, pans de mur, cheminées ou meubles hauts peuvent être contournés avec des queues courtes. Les meubles de moins de 0,80 m de hauteur ne gênent pas le jeu.
Concernant la taille du billard, aucune dimension réglementaire n’existe pour toutes les tables. Pour le billard américain, la longueur de la surface de jeu doit être le double de sa largeur. Cela crée ainsi un double carré parfait sur la table.
Pour vous aider, nous proposons une animation interactive. Elle vous permet de visualiser votre futur billard dans son environnement et de choisir la meilleure implantation.
Nombre de compétitions.
Ronnie a disputé très peu de compétitions, alors que Selby en a joué plus du double. Dans le graphique ci-dessus, nous constatons que Sullivan affiche un taux de victoire plus élevé que Selby.
Il faut cependant relativiser ces chiffres en tenant compte du nombre de tournois joués : Ronnie a disputé 45 matches, contre 110 pour Mark Selby.

La route vers la finale.
Bien que les deux joueurs aient dû gagner quatre matches pour atteindre la finale, Selby a affronté un parcours bien plus difficile.
Sur sa route, O’Sullivan a remporté presque tous ses matches sans difficulté, sauf au deuxième tour où il a battu Joe Perry 9-7.
Favori à chaque rencontre, Ronnie a conclu ses victoires très rapidement, ce qui lui a offert beaucoup de temps de repos.
La demi-finale illustre parfaitement cet écart : Ronnie a terminé son match vendredi après-midi, profitant ainsi d’une journée entière de récupération le samedi.
À l’inverse, Selby a dû se battre jusqu’à très tard le samedi soir avant d’attaquer la finale dès le lendemain matin.

Marc Selby.
La route de Selby vers la finale a été bien plus complexe. À l’exception de son quart de finale face au vétéran écossais Alan McManus, tous ses adversaires lui ont vraiment résisté. Les scores serrés montrent qu’il a passé beaucoup plus de temps à la table, avec le stress constant d’une possible élimination.
Après sa demi-finale remportée 17-15 contre Neil Robertson, Selby a avoué ressentir de la fatigue, mais la perspective de la finale lui a redonné de l’énergie. Les premiers jeux de la finale laissaient croire que le titre serait une formalités pour Ronnie.
La suite a prouvé que Selby pouvait puiser dans ses réserves pour revenir plus fort et, le lendemain, soulever le trophée.

L’objectif avoué de Ronnie, (conquérir un 6e titre mondial pour égaler Steve Davis, et peut être un 7ème pour arriver au niveau de Stephen Hendry) va devenir de plus en pus compliqué : en effet, l’an prochain il ne bénéficiera plus de la qualification automatique pour les Championnats du Monde conférée au vainqueur de l’édition de l’année précédente et devra donc, n’étant plus dans le top 16, participer au barrage ce qui devrait être considéré par ce génie comme une sorte d’humiliation, à laquelle il n’est pas certain qu’il se plie !